Il m’est difficile de comprendre pourquoi la majorité de nos semblables se refusent à simplifier leurs existences.
« Le minimalisme n’est pas pour tout le monde », me dit-on souvent. « Et mon cas est teeeellement différent Damien tu sais parce que [ajoutez ici une histoire personnelle]. »
Se libérer de l’inutile ne coûte rien (à part un peu de temps et de concentration). Ca peut même vous rapporter un peu de sous.
Et les excuses pour ne pas se prendre au jeu sont en plus généralement les mêmes :
1 – J’en ai besoin
Si c’est exact alors ne vous en séparez pas. Le minimalisme n’est pas un mode de vie ascétique mais pratique. Conserver uniquement ce qui est utile et régulièrement employé, en voilà l’objectif.
Cependant, avant d’employer cette excuse posez-vous la question suivante : à quand remonte la dernière fois ou vous avez vraiment utilisé cet objet ? Plus d’un mois ? Trois mois ? Six mois ? Plus ?!!
En avez-vous réellement besoin ?
2 – Je pourrais en avoir besoin
La même question se pose ici. Si vous ne l’avez pas utilisé depuis plus d’un an quelles sont les probabilités pour que cet objet vous serve encore prochainement ?
Et si, finalement, vous en arriviez à devoir l’utiliser, êtes-vous certain de ne pouvoir emprunter le même outil à vos voisins ou vos amis ?
Il ne s’agit pas de vivre aux crochets d’autrui en squattant tous leurs outils. Il s’agit de mettre en partage des ressources personnelles… et ajouter un nouveau prétexte pour sympathiser avec vos voisins et vos amis. 😉
3 – Je veux bien désencombrer mais je vis en famille
Nombreux sont ceux qui répètent que mon mode de vie n’est possible que grâce à mon célibat.
Deux de mes premières sources d’inspiration minimalistes sont pourtant pères de famille : Léo Babauta, la superstar du blogging, et Dave Bruno, l’inventeur du challenge des 100 objets.
Tout dépend des valeurs que vous voulez inculquer à vos enfants. Une inondation de cadeaux et de gadgets remplacera-t’elle la simplicité du temps et de l’affection que vous pourriez leur offrir ?
Vivre en famille ne vous empêche pas d’avoir VOS possessions personnelles non ? Commencez-donc ici, et qui sait ? Peut-être que votre conjoint et même vos enfants tenteront de vous imiter.
Une sympathique source d’inspiration que je vous recommande : la Famille Minimaliste. Le blog d’un couple de parents décidés à vivre la simplicité au quotidien et dont les challenges pourraient peut-être plus vous parler que les miens. 😉
4 – C’est un souvenir précieux, je ne peux pas m’en séparer
Décevoir le proche qui vous l’a offert ? Parlez-lui en ! Expliquez votre objectif d’expérimenter la légèreté matérielle. Trouvez une solution : le rendre ? L’offrir à quelqu’un d’autre ? Si il ne veut rien entendre et ne vous accepte pas tel que vous êtes vous saurez à quoi vous en tenir, et vous aurez certainement un rapport moins affectif vis à vis de ce cadeau.
Si cet objet appartient à un être cher décédé, demandez-vous ce qu’il ou elle aurait voulu. La réponse est certainement : votre bonheur…
Vous craignez d’oublier le souvenir associé à cet objet ? Immortalisez-le en le dématérialisant. Il ne vous est pas nécessaire de l’avoir sous les yeux quotidiennement, ou pire, dans un placard jamais ouvert.
Si vous avez envie d’un petit coup de nostalgie il vous suffira de jeter un oeil sur les photos numériques et les souvenirs reviendront d’eux-même.
Souvenez-vous cependant que le signe le plus important indiquant que vous êtes en train de vieillir n’est ni l’apparition de rides ou le blanchissement de vos cheveux : c’est l’importance que vous commencez à accorder davantage aux bons moments passés qu’à ceux que vous pourriez vivre encore.
Tournez la page.
Libérez-vous et autorisez-vous un avenir plus beau encore.
5 – Jeter mes affaires serait du gaspillage
Premièrement, vous n’avez pas à les jeter… les donner à quelqu’un qui s’en servira véritablement c’est tout sauf du gaspillage.
Ensuite, réalisez l’espace que prends ces affaires. Prenez également en compte le temps passé à les entretenir. L’espace-temps-énergie ainsi dépensé pour rien n’est-il pas le plus grand gaspillage possible ?
6 – Ce truc vaut de l’argent !
Bordel ! Mais vendez-le alors ! Vous attendez quoi ? Qu’il prenne plus de valeur encore ? Ok !
Avez-vous vu un expert pour savoir combien vous pourrez en tirer ? Et quand la vente sera le plus profitable ?
La réponse pourrait bien être : maintenant !
Tout dépend du niveau de stress que vous avez à supporter à vous savoir vivre à coté d’une somme d’argent potentiellement soumise aux caprices du temps, aux vandales, aux escroqueries…
Vous libérez l’esprit en le revendant au plus vite pourrait bien être le choix le plus sain. Vous êtes seul juge.
7 – Je veux juste le garder encore un peu
Heu ok mais combien de temps ? Et pour quoi faire ?
Propriété et propriétaire, qui est devenu le maître de cette relation ?
8 – Je n’en ai pas le courage…
Faux. Du courage vous en avez une sacrée dose pour vivre entouré de meubles et de babioles à dépoussiérer constamment.Vivre un mode de vie basé sur la consommation et l’accumulation semble facile au premier abord, puisque c’est ce que tout le monde fait autour de nous. Mais vous le savez, c’est épuisant. Il suffit de voir le niveau de stress et de fatigue que supporte nos semblables pour s’en rendre compte.
La peur du changement peut souvent être paralysante, mais l’affronter et la dépasser est des plus gratifiants.
Voyez la vie, et le désencombrement, comme un jeu. Trouvez des amis avec qui en parler et se motiver. Demandez du courage dans les commentaires ci-bas même si vous voulez ! 🙂
Je n’entretien pas ce blog pour ne parler de que de ma vie.
Quand quelqu’un me dit : « J’ai lu ton blog et ça m’a motivé à faire [un truc chouette] ! » alors là oui, je me dis que ça en vaut la peine, et ça me fout un big smile !
Peut-être ne vous manque-t’il qu’un petit coup de pouce ? Peut-être vous accrochez-vous à une excuse que je n’ai pas cité ci-haut ?
Quelle est-elle ?