Que dit la science sur le jeûne intermittent ? [Article invité]

Pour ce tout premier article invité j’ai le plaisir et l’honneur d’accueillir mon ami Djé du blog Dur à Avaler. Mensonges, manipulations, propagandes et mythes, rien ne résiste à l’esprit scientifique de Jérémy. Découvrez donc son blog et rejoignez vite le club des Nutrinautes !

Santé publique

Le monde de la santé est l’un des plus confus qui soit. Aujourd’hui, nous avons à notre service les meilleurs outils technologiques, et des compétences en médecine inégalées.

Pourtant, les épidémies fleurissent. Une portion toujours plus grande de la population mondiale souffre d’obésité, de morbidité, de diabète, et meurt d’une multitude de cancers.

Cet étrange paradoxe, c’est le syndrome « occidental ». Dans nos pays occidentalisés, l’accès à la nourriture est facilité, simplifié, instrumentalisé, voire même forcé.

Il suffit de mettre le pied dans un supermarché pour remarquer l’explosion des couleurs, des goûts, et des tailles des portions à notre disposition. Oubliez votre libre arbitre, vous êtes condamnés à consommer jusqu’à en devenir malade.

L’excès

Un seul mot suffit pour expliquer la dégradation de notre état de santé : l’excès.

Aujourd’hui, nous sommes inactifs, nous sommes hospitalisés et nous consommons trop. Il y a un abus et une opulence généralisée qui se payent cher.

Cependant, des solutions existent pour tous les individus qui désirent se limiter, se restreindre, se suffire du peu et du satisfaisant.

Le jeûne intermittent

S’il devait n’exister qu’une seule solution, connue de tous, physiologiquement et psychologiquement adaptée et qui apporterait en plus des résultats spectaculaires… Ce serait le jeûne intermittent.

Pour connaître les bases du jeûne intermittent, je vous encourage à parcourir le site Raccourci-minimaliste, où Damien les explique clairement. Par ailleurs, cet article vous donnera également une vision générale de ce qu’est le jeûne intermittent.

Une vieille science

Les jeûnes intermittents existent depuis bien longtemps. Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs jeûnaient régulièrement, et tout naturellement, par intermittence.

Ils ont suivi, pendant près de 7 millions d’années, ce mode de vie, un peu malgré eux. Pourquoi ? A l’époque, nos ancêtres ne disposaient pas de l’abondance et de l’omniprésence des ressources alimentaires. C’est pour cela qu’ils alternaient des périodes riches en provisions (cerfs, œufs, graines, fruits) avec des périodes de disettes où les maigres victuailles suffisaient pour survivre.

Aujourd’hui, la seule différence, qui existe entre nos ancêtres et nous, réside dans le choix de jeûner ou non. Aujourd’hui, nous avons le choix de volontairement limiter ses apports, et d’aller contre les dogmes de la société moderne.

Jeûner est une alternative de plus en plus en suivie par une population qui refuse les principes de la surconsommation moderne. De plus en plus d’ouvrages, de récits, et d’expériences sont publiées sur les jeûnes intermittents ainsi que leurs effets positifs sur la santé. Et pour cause, les résultats scientifiques fleurissent à ce sujet.

Je vous propose de découvrir les principaux effets que vous pourriez retrouver grâce au jeûne intermittent, répartis en 3 grandes catégories.

La tête, la poitrine et la silhouette

J’ai regroupé les effets du jeûne intermittent sous ces 3 catégories, où l’on pourra observer la grande majorité des modifications.

  • La tête correspond à toutes les fonctions cérébrales, les capacités cognitives (la réflexion, l’attention, etc.) et donc les maladies qui y sont liées : Alzheimer, Parkinson, etc.
  • La poitrine touche principalement les fonctions cardiaques. Dans cette catégorie, vous retrouverez tous les bénéfices pour le cœur et ses dérivés, avec son cortège d’incidents médicaux (inflammation, ischémie, infarctus, etc.)
  • Finalement, la silhouette. Le jeûne intermittent influencera votre courbe de poids via une restriction calorique.

La tête

Un jeûne intermittent vous protègera des dégénérescences des fonctions cérébrales (1, 2). Les maladies telles que Parkinson, Alzheimer ou Huntington sont significativement diminuées (3, 4).

Les cellules nerveuses deviennent plus résistantes aux damages oxydatifs et aux agressions de neurotoxiques. En suivant un tel régime, vous pouvez facilement lutter contre les ravages du vieillissement cellulaire qui handicapent nos seniors (5, 6).

Dans une moindre mesure, ce jeûne participera à favoriser la kétogénèse (ou la production de corps cétoniques). Ces corps cétoniques protègent les neurones des altérations du vieillissement, en ajoutant une protection supplémentaire contre les maladies d’Alzheimer et de Parkinson mais également contre les épilepsies.

La poitrine

Les inflammations, les ischémies, les infarctus du myocarde, toutes ces maladies mettent leurs drapeaux en berne (7, 8, 1, 9). Le jeûne intermittent augmente la sécrétion d’un cardio-protecteur dans le sang, l’adiponectine. Cette molécule protège efficacement le cœur contre les ischémies (10, 11).

Manger par intermittence booste la production d’une hormone très connue, la GH, ou l’hormone de croissance. La sécrétion de cette hormone est augmentée de 2000% chez l’homme, et de 1300% chez la femme en seulement 24h de jeûne (12). Cette hormone appelée brûle-graisse, préserve la masse musculaire et contrôle la glycémie (taux de sucre dans le sang).

On observe également une augmentation des concentrations de cholestérols (HDL et LDL). L’organisme en état de jeûne va libérer ce cholestérol dans la circulation pour l’utiliser directement, et donc réduire les cellules adipeuses présentes. Finalement, on observe un ralentissement du rythme cardiaque.

La silhouette

Ce point est peut-être le plus intéressant dans un contexte d’épidémie d’obésité, et du culte du corps.

Le jeûne intermittent permet de perdre (en moyenne) 2 à 3 % de son poids total dans les 2 à 3 premières semaines. Sur 8 semaines, vous pouvez espérer perdre environ 8 % de votre poids d’origine (environ 700 grammes) (13, 9).

Comment est-ce possible ? Mécaniquement, vous allez réaliser une restriction calorique qui va diminuer vos apports caloriques quotidiens. Vous allez logiquement perdre du poids.

Au-delà de cette restriction, le jeûne va diminuer la concentration des triglycérides sanguins et un retour du contrôle de la glycémie (5, 3, 14, 15, 9). Vos cellules retrouveront leur sensibilité à l’insuline, ce qui induira une baisse de la concentration de cette dernière dans le sang. Or, l’insuline est le principal facteur responsable de la prise de poids.

Cette baisse de l’insulinémie (taux d’insuline sanguine) est également l’objectif idéal et convoité pour tous les diabétiques de type 2 (ou sucré).

Les cancers

Une catégorie à part, les cancers. Le jeûne intermittent réduit significativement les concentrations de l’IGF-1, un facteur de croissance très puissant, qui pousse toutes les cellules à se multiplier. L’IGF-1 incite les cellules saines mais également les cellules pré- ou déjà cancéreuses à se multiplier.

En résumé, manger par intermittence peut réduire (dans une certaine mesure) l’occurrence ou la fréquence d’apparition de certains cancers.

Facile à suivre ?

Ce régime a l’apparence d’une contrainte incroyable, ou d’un défi imposant pour se retenir de manger durant au moins 16 heures. Pourtant, peut-il vraiment faire pire que les régimes alimentaires traditionnels (Dukan, etc.) ? Ces derniers affichent près de 90 % d’échecs à long terme.

Et le jeûne intermittent ? Les dernières études affichent plus de 80 % de réussite chez les patients qui tentent l’aventure.

Ces résultats plutôt étonnant traduisent une logique biologique et évolutive : nous sommes génétiquement, et physiologiquement conçus pour manger de cette manière.

Pour finir, sachez que les grands groupes industriels, l’agrobusiness et de l’industrie pharmaco-chimique, refuseront de faire la moindre promotion d’un tel mode de vie. Ils refuseront de financer la moindre étude sur le jeûne intermittent. Pourquoi ?

Le jeûne intermittent fait de vous le principal acteur de votre santé. Vous consommerez moins, vous serez en meilleur santé, et votre impact sur la société sera minime.

Vous serez le cancer de l’agrobusiness.

Références

1. Mattson, M. P. & Wan, R. 2005. Beneficial effects of intermittent fasting and caloric restriction on the cardiovascular and cerebrovascular systems. The Journal of Nutritional Biochemistry, 16, 129-137.
2. Tajes, M., Gutierrez-Cuesta, J., Folch, J., Ortuño-Sahagun, D., Verdaguer, E., Jiménez, A., Junyent, F., Lau, A., Camins, A. & Pallàs, M. 2010. Neuroprotective role of intermittent fasting in senescence-accelerated mice P8 (SAMP8). Experimental Gerontology, 45, 702-710.
3. Duan, W., Guo, Z., Jiang, H., Ware, M., Li, X.-J. & Mattson, M. P. 2003. Dietary restriction normalizes glucose metabolism and BDNF levels, slows disease progression, and increases survival in huntingtin mutant mice. Proceedings of the National Academy of Sciences, 100, 2911-2916.
4. Halagappa, V. K. M., Guo, Z., Pearson, M., Matsuoka, Y., Cutler, R. G., Laferla, F. M. & Mattson, M. P. 2007. Intermittent fasting and caloric restriction ameliorate age-related behavioral deficits in the triple-transgenic mouse model of Alzheimer’s disease. Neurobiology of Disease, 26, 212-220.
5. Anson, R. M., Guo, Z., De Cabo, R., Iyun, T., Rios, M., Hagepanos, A., Ingram, D. K., Lane, M. A. & Mattson, M. P. 2003. Intermittent fasting dissociates beneficial effects of dietary restriction on glucose metabolism and neuronal resistance to injury from calorie intake. Proceedings of the National Academy of Sciences, 100, 6216-6220.
6. Martin, B., Mattson, M. P. & Maudsley, S. 2006. Caloric restriction and intermittent fasting: Two potential diets for successful brain aging. Ageing Research Reviews, 5, 332-353.
7. Ahmet, I., Wan, R., Mattson, M. P., Lakatta, E. G. & Talan, M. 2005. Cardioprotection by Intermittent Fasting in Rats. Circulation, 112, 3115-3121.
8. Mager, D. E., Wan, R., Brown, M., Cheng, A., Wareski, P., Abernethy, D. R. & Mattson, M. P. 2006. Caloric restriction and intermittent fasting alter spectral measures of heart rate and blood pressure variability in rats. The FASEB Journal, 20, 631-637.
9. Varady, K. A., Bhutani, S., Church, E. C. & Klempel, M. C. 2009. Short-term modified alternate-day fasting: a novel dietary strategy for weight loss and cardioprotection in obese adults. The American Journal of Clinical Nutrition, 90, 1138-1143.
10. Katare, R. G., Kakinuma, Y., Arikawa, M., Yamasaki, F. & Sato, T. 2009. Chronic intermittent fasting improves the survival following large myocardial ischemia by activation of BDNF/VEGF/PI3K signaling pathway. Journal of Molecular and Cellular Cardiology, 46, 405-412.
11. Wan, R., Ahmet, I., Brown, M., Cheng, A., Kamimura, N., Talan, M. & Mattson, M. P. 2010. Cardioprotective effect of intermittent fasting is associated with an elevation of adiponectin levels in rats. The Journal of Nutritional Biochemistry, 21, 413-417.
12. Congrès de l’American College of Cardiology, 2-5 avril, New Orleans.
13. Johnson, J. B., Summer, W., Cutler, R. G., Martin, B., Hyun, D.-H., Dixit, V. D., Pearson, M., Nassar, M., Tellejohan, R., Maudsley, S., Carlson, O., John, S., Laub, D. R. & Mattson, M. P. 2007. Alternate day calorie restriction improves clinical findings and reduces markers of oxidative stress and inflammation in overweight adults with moderate asthma. Free Radical Biology and Medicine, 42, 665-674.
14. Halberg, N., Henriksen, M., Söderhamn, N., Stallknecht, B., Ploug, T., Schjerling, P. & Dela, F. 2005. Effect of intermittent fasting and refeeding on insulin action in healthy men. Journal of Applied Physiology, 99, 2128-2136.
15. Heilbronn, L. K., Smith, S. R., Martin, C. K., Anton, S. D. & Ravussin, E. 2005. Alternate-day fasting in nonobese subjects: effects on body weight, body composition, and energy metabolism. The American Journal of Clinical Nutrition, 81, 69-73.

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14 Replies to “Que dit la science sur le jeûne intermittent ? [Article invité]”

  1. Quelques points que je me permet de relever :
    l’espèce primate bipède est apparu il y a 7 millions d’années, les premiers hommes eux ne sont apparu qu’il y a 2,5 millions d’années.
    L’homme moderne (notre espèce) n’a que 200.000 ans de vie en tout.
    On peux aussi dire que depuis près de 10.000 ans nous sommes devenus des agriculteurs ce qui nous a fait évoluer.
    Je suis un peu tatillon, mais si on veux poussez la logique des ancètres, il faudrait rester toutes notre vie dans l’eau, car c’est là que la vie est apparu.

    Passons, ensuite reprendre l’exemple des chasseurs cueilleurs est quand même un peu limité, car sauf erreur de ma part, la durée de vie était assez courte à l’époque! Un squelette d’un individu vivant il y a 30.000ans environ et agé de 40 ans environ présentait tout les symptômes de la vieillesse. La durée de vie moyenne de 35 ans ne fait pas vraiment rêver.

    Ensuite, j’aimerai savoir les effets d’une bonne alimentation comparé avec les effets du jeun.
    Car nombre des symptômes décrit issu de la société actuelle sont des symptômes qui sont considéré comme conséquent de nos excès de sucre, de graisse, de sel et de viande.
    C’est une des grosses critiques qu’on voit au niveau de l’alimentation conventionnel dans les milieux bio, qui d’ailleurs présentent souvent les mêmes résultats simplement en mangeant différement (moins de viande, plus de légumes, des aliments plus complets, …).

  2. Salut Gunday,

    Merci de ton commentaire, car il apporte beaucoup de nuance et de remarques à l’article. C’est moi qui ai écrit cet article. Et je voulais te dire que tu avais raisons pour l’apparition du genre Homo, aux alentour de 2.5 millions d’années. A 7 millions d’années, c’est le genre Australopithèques qui peuplaient la Terre, mais dans mon discours, ce sont bien nos ancêtres.

    Notre régime alimentaire, nos habitudes et le fonctionnement de notre organisme (surtout notre relation avec la nourriture) résulte de plus 2.5 millions d’année de co-évolution. Que valent 10.000 années contre 2.5 millions ? Nous le savons un petit peu maintenant: Maladie coeliaque (gluten du blé). Bon je n’en cite qu’une, parce que cela pourrait lancer un débat ! : )

    Par contre, l’espérance de vie de nos ancêtres est un faux argument. Il est vrai que leur espérance de vie ne dépassait pas 35 ou 40 ans. Mais cela ne veut pas pour autant dire qu’ils ne pouvaient pas vivre au delà. Et pour cause, j’ai des publications scientifiques qui ont prouvé qu’un néandertalien avait l’espérance de vie d’un homme du 17ème siècle ! Ils avaient une très forte mortalité à cause des maladies, blessures, affrontements, accouchements, hemorragies, et bien d’autres. Mais je te pose la question: prends n’importe lequel des citadins de notre époque qui peut vivre 100 ans (nous sommes d’accords) et replace-le dans les conditions de vie au paléolithique.. penses-tu qu’il vivra jusqu’à 70, 80 voire 90 ans ?

    Finalement, tu as parfaitement raison sur cette expérience. Il serait intéressant de constater la différence entre ces deux méthodes. Mais, de mon point de vue personnel. Bien au delà du jeûne intermittent ou d’une bonne alimentation. Le meilleur remède reste de pratiquer une activité sportive régulièrement. Mais après, il vaut mieux cumuler les « bonnes choses » pour rester en bonne santé (et être en meilleur santé!)

    Merci de commentaire Gunday.

    1. Je te rejoins sur le dernier point, la meilleur chose reste une activité sportive couplé à un mode de vie sain.
      Car si je ne défends pas particulièrement le jeun, je vois bien son intérêt (arrêter avec cette manie de bouffer tout le temps).
      Par contre de là à rejeter les principes de l’agriculteur je ne suis pas d’accord.
      Déjà parce que actuellement la majorité de la production alimentaire vient de l’industrie et non de l’agriculture (les salades dopés au pétrole c’est pas trop naturel), et surtout car il est pas mal à la mode de se comparer avec nos ancêtres. Quand à définir qui sont nos ancêtres, c’est une question encore difficile à résoudre!

      Juste quelques points, le gluten n’est pas présent en même quantité dans tout les blés. Le seigle ou épeautre sont par exemple pauvre en gluten. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle souvent les pains épeautres ou de seigle sont coupés avec de la farine de blés afin d’apporter du gluten, car sans gluten, les pains gonflent difficilement, et les belles alvéoles disparaissent.
      Donc comme je le dit, les céréales modernes raffinés sont particulièrement mauvaises pour l’organisme.
      Ce qui est logique car les céréales complètes sont moins riches en sucres et davantage en fibre et autres éléments, ce qui entraine une digestion plus longue.

      Pour l’anecdote je vous conseille l’étude du docteur béguin sur les caries et le sucre complet. Une des conclusions est celle-ci : le sucre protège des caries. (je vous laisse lire l’étude pour voir la subtilité de ma phrase).
      Pour information, beaucoup des informations que j’ai, me viennent des magazines gratuits biocontact, c’est un mensuel dispo en magasin bio, malgré la publicité, il présente des dossiers assez conséquent sur un thème précis (dont il y a quelques mois, le sucre et les céréales, peut être sont ils récupérables sur leur site)

      Tout ça pour dire, qu’entre le mode chasseur cueilleur d’il y a 2 millions d’années, et la surconsommation actuelle, il doit y avoir un juste milieu relativement facile à atteindre dans nos sociétés actuelles.

  3. Re Gunday,

    En fait, aujourd’hui mon point de vue est le suivant: nous arrivés à un stade où tout, absolument tout, est remis et doit être remis en question. Parce qu’aujourd’hui la simplicité alimentaire n’existe plus, les personnes en surpoids ne savent même pas plus manger ! C’est quand même incroyable que des corps entièrement dévoués à la cause soient nés (nutritionniste, diététiciens, etc.) pour nous apprendre à … manger ? N’est-ce pas l’une des choses les plus simples au monde ? Normalement ?

    Dorénavant, on vit dans un monde où tout est caché, insidieux, affabulé. Le monde de la science est totalement (ou presque) par l’agrobusiness, l’industrie pharmaceutique. Et c’est bien dans ce cadre que je réagi.

    Pourquoi aujourd’hui il est très « à la mode » de repenser à nos vieilles années de chasseurs cueilleurs ? Nous sommes arrivés tellement loin dans les dérives alimentaires que nous sommes obligé de partir de la base, du point initial. Et la le grand choc, on se rend compte que nous sommes à des années lumières de ce mode vie (mais en fait pas tant que ça). Je suis d’accord sur le fait que nous ne sommes plus des hommes des cavernes. Rien ne sert de retourner dans des grottes et attraper les oeufs des oiseaux ou petits reptiles pour survive. Mais, il faut un réel boycott, un compromis entre le consumérisme et le bon sens.

    Au fond, tout ce que nous mangeons, l’est uniquement par habitude. Nos parents nous ont habitué à boire du lait petit et ado. Une fois adulte on répète nos vieux schémas. Je pense que le changement serait difficile mais réalisable (plus de pain, de sucrerie, de céréales hautement transgéniques.

    L’agriculture est malade, malade de notre société de consommation. Il ne m’est pas utile de parler du coût en eau d’un kilo de boeuf, de la quantité de pesticides utilisées presque partout (le mouvement bio est intéressant sur ce point, et encore.). Près de 30.000 pesticides utilisés dans la viticulture.

    Aujourd’hui, on remet même en cause… la viande ! Moi qui suit partisan du régime paléolithique, je ne conseille pourtant pas de manger trop de viande rouge.. pourquoi ? Les méthodes de production actuelles sont devenu ultra néfaste pour notre santé. Et je pense que tu le sais autant que moi. Le problème c’est que tout le monde le sait.

    Il y a des centaines et des centaines de débats possible. Mais pour revenir sur le jeûne. Il représente un outil de choix pour quiconque souhaite restreindre son impact sur la planète et améliorer sa santé. Chacun est libre de choisir. Mais le problème devient plus grave quand ceux en qui nous avons confiance, je pense aux gouvernements, aux médecins, aux experts sont corrompus ou mal informés et participent au déclin de la société.

    Nous sommes tout de même à une époque où l’espérance de vie recul pour la 1ère fois, et où nos enfants seront plus pauvres et en moins bonne santé que nous.

  4. En fait nous sommes d’accord sur l’état actuel de la situation.
    Par contre nous sommes en désaccord sur les causes et donc sur les façons d’y remédier.

    Je prône l’abandon de l’agriculture industrielle qui est pour moi la cause première des dérapages actuelles, et incite à revenir à des concepts plus fiable dans le temps.
    La permaculture est un de ces principes. Le problème c’est qu’il faut abandonné l’intensif, diminuer la taille des exploitations et diversifier les espèces cultivées.
    Ca fait beaucoup de modification qui sont difficile à réaliser.
    Un exemple qui communique pas mal sur le sujet : La Ferme du Bec Hellouin. Perso j’aime pas, car je trouve la comm un peu artificiel, mais ça a le mérite de présenter le sujet.

    Pour revenir au jeun, comme je l’ai dit, son gros avantage est de casser le rythme du corps et donc si on veux changer de style alimentaire de franchir le pas.
    Par contre, je ne suis pas fan du régime chasseur-cueilleur, car je le trouve trop à la mode et repris par tous pour être sérieux!
    Par contre, j’ai tendance à cautionner la vraie agriculture écologique (pas celle du sigle AB, la vraie j’ai dit! 😉 )

    Quand au pain, comme je l’ai dit, il existe de nombreuses sortes de pain.
    Et que l’apparition des différentes maladies soit parallèle avec la disparition des pains complets et la diminution de la consommation de pain me parle.

  5. Gunday,

    Je suis d’accord avec toi pour l’agriculture industrielle. Je ne fais pas de « ranking » des causes les plus graves tellement elles sont nombreuses.
    Mais je fais également partie des personnes qui veulent un retour à la simplicité des cultures (et je connais bien la permaculture, j’adhère à ce système).
    J’ai moi même un petit potager pour essayer de limiter au maximum mes achats en supermarché.
    Je suis bien conscient que l’agriculture d’aujourd’hui est une malédiction pour notre santé, et pour la santé de la planète. Appauvrissement des sols, empoisonnements des couches terrestres et des nappes phréatiques. Après la « révolution verte » les agriculteurs se suicident en masse (je ne sais pas si tu as vu le film: des solutions locales pour un désordre global ?)… Des graines stériles sont données aux agriculteurs, c’est franchement une honte mais qui se passe tout les jours.
    Je soutien l’action d’association du genre « kokopelli » qui apportent des semences sauvages et non stérile à tous les agriculteurs qui le veulent (mais je pense que tu fois également connaitre).
    La seule différence avec le jeûne et ce sujet, c’est que le jeûne est personnel tout un chacun peut décider de l’appliquer pour en retirer tel ou tel bénéfice qui peuvent se répercuter sur la société. Alors qu’il est bien plus difficile d’agir sur des multinationale céréalière et industriels qui ont tellement de pouvoir.

  6. Se reternir de manger pendant 16h?

    Mais je fais ça tous les jours étant donné que je ne prends pas de petit déjeuner! Mais tout le monde me dit que c’est super mauvais et que j’abîme ma santé…

    1. 16h (comme le fait Djé) ou 19h (comme je le fais), à chacun de trouver sa fenêtre horaire qui lui correspond le mieux.
      Et comme tu l’auras compris c’est meilleur pour la santé que ce que l’on a voulu nous faire croire. 😉
      Dans la mesure, bien sûr, ou on mange correctement tout de même.

  7. Bonjour,
    Avez-vous besoin de perdre du poids, vu votre photo ?
    Allez vous être objectif ? Alors comme je l’ai dit à votre collègue Jérémy, je pourrait être peut être votre « cobaye »… Je pèse pas loin des 100kg et j’ai besoin de perdre du poids… Je fais de la marche, je fait du badminton (2h par semaine), du vélo…
    Il faut savoir que faire du spot ne fait pas maigrir. Alors pourquoi pas essayer cette méthode…
    A+
    JM

    1. Bonjour Jean-Michel, merci pour ton commentaire.

      En effet, le sport ne fait pas maigrir !!! Et encore moins le cardio d’ailleurs, contrairement aux idées reçues !

      Le jeûne intermittent m’a personnellement beaucoup aidé. Je n’ai pas encore atteins mon objectif mais ma vie dans son ensemble profite de mon habitude de jeûne intermittent.

      Pour bien commencer je t’encourage à lire mon recueil gratuit disponible en t’inscrivant à mes Lettres Privées ici.

      Bon courage et n’hésite pas à revenir nous dire comment ça se passe. 🙂

  8. Bonjour,

    dans le cadre de mon métier (entraîneur), et en tant que sportif aussi, je suis un peu obligé de me pencher sur des questions de nutrition…

    Alors sur beaucoup de points je ne peut qu’être d’accord avec vous (agriculture intensive, pesticides,etc. pas besoin d’être exhaustif sur ces points), mais je ne vois nul part une remarque sur la baisse de la qualité nutritive de nos aliments par exemple, ce qui est le cas de certains produits estampillés « bio » notamment…

    En rapport avec le régime paléo, outre le mode alimentaire des hommes du paléolithique, aucune référence au mode de vie de ces mêmes hommes qui était essentiellement lié au fait même de se nourrir…(allez leur dire qu’ils faisaient pas de sport!! 🙂 )

    Ce qui me fait venir à ce dernier point mon cher Damien: NON le sport en lui même ne fait pas maigrir, et dans le cadre d’une alimentation non adapté à l’activité sportive il n’est pas non plus bon pour la santé puisqu’il soumet l’organisme à un grand stress oxydatif, sans parler des blessures, etc.
    Par contre on a encore jamais vu quelqu’un d’alité améliorer, ni même maintenir son potentiel cardio vasculaire!!

    Je veux dire en prenant ce dernier exemple que certains propos tenus dans les réactions voire même dans les articles eux même sont dangereux lorsqu’ils sont lus par des personnes moins avertis que d’autre, ou écrits par des personnes loin d’être mal intentionnées mais dont la vision peut être restreinte par la lorgnette de leurs pratiques et de leurs croyances personnelles…

    J’apprécie les articles de dur à avaler et ceux de raccourcis minimalistes, mais attentions messieurs à certaines dérives:
    – A tout remettre en cause on ne crois plus en rien et on deviens un gourou pour d’autre
    – En libérant vôtre pensée et vôtre vie, ne les enfermés pas dans de nouveaux carcans encore plus restrictifs

    Pour ma part et pour info, je pratique le jeûne intermittent depuis trois ans, je m’y suis mis sans savoir que c’était une pratique mais juste parce-que mon mode de vie m’y a poussé petit à petit et que ça me convient ainsi…

    Merci de réagir,
    Amicalement, Matthieu

    1. Salut Matthieu,

      Je pense que je vais réagir le premier et voilà mon opinion. Tu as raison sur le point « Sport ne fait pas maigrir », c’est un raccourci un peu simpliste mais qui reste tout de même valable la plupart du temps et dans la plupart des cas.

      Par contre, là où je tique un peu c’est « Sport + mauvaise alimentation = mauvais ». J’ai eu la chance de suivre les cours d’un chercheur qui étudiait l’effet de la nutrition et du sport sur la santé cardio. Au cours de ces recherches il a prouvé qu’une bonne alimentation sans sport = mauvais mais qu’une Junk Food + sport = protection cardiovasculaire. Autrement dit, les bénéfices à court terme et mesurable rapidement (chol, etc) du sport sont supérieur à ceux d’une bonne alimentation.

      Il convient de ne pas généraliser et il est bien entendu préférable de faire une activité physique régulière et de manger équilibré mais cela va de soi.

      Personnellement, je n’écrirais jamais un article où je défends une méthode « dangereuse » pour la santé. La preuve, tu faisais -comme beaucoup d’autres- un jeûne intermittent sans même t’en rendre compte et tu es toujours en vie !

      Moi, et Damien, partageons une méthode fiable, sûre et sans danger SELON un protocole bien défini. Après si les lecteurs désires pousser le bouchon, aller plus loin… Que peut-on y faire ? Je ne vois absolument pas mes articles comme des dangers mais oui, certains peuvent me prendre pour un gourou, et tu sais quoi ? J’en ai même écrit un article. Bizarrement, ce sont les professionnels de la santé qui traitent les amateurs de gourou et jamais l’inverse (alors que pourtant).

      Sur le dernier point, je me considère comme extrêmement ouvert dans mes propos et dans ma philosophie de pensée. Si un lecteur averti ou un expert intéressé argumente positivement, mon avis changera et mes articles aussi. Je ne compte pas mes articles « updatés » par des commentaires très éclairés et trsè instructif.

      Finalement, je réagis sur le label bio. Même si ce label n’est pas la garanti ultime d’une qualité supérieure, les produits sont statistiquement plus riches en nutriments et moins gavés de pesticides (aux alentours des 30 %). Ce n’est pas optimale, il y a des tricheurs, mais il n’y a pas assez de contrôle de la part des instances. Alors bon, on fait avec. Le mieux est de choisir les produits bio pour les aliments les plus contaminés (et j’ai aussi écrit un article la dessus !)

      bien à toi,
      Jérémy.

    2. Bonjour Matthieu et merci beaucoup pour ce commentaire très constructif !

      Je ne me souviens pas avoir écrit ou que ce soit que le sport faisait maigrir… j’ai même affirmé le contraire dans les commentaires en réponse à Jean-Michel.
      Si tu pouvais m’indiquer ou j’ai pu faire cette grossière erreur je serais ravi de la rectifier au plus vite !

      Merci aussi pour tes mises en garde sur le coté possiblement « gouroutisant » de nos textes… Djé et moi en avons déjà parlé avec beaucoup d’humour. Pour ma part je reconnais ne jamais sous-estimer l’intelligence de mes lecteurs, et quand je regarde bien je n’ai toujours que des commentaires intéressants, positifs, et souvent mesurés, preuve de la perspicacité de mon audience.

      Tout remettre en cause, cela ne veut pas forcément dire jeter bébé avec l’eau du bain, mais je comprends l’inquiétude sous-jacente. Si on regarde bien mon message à tout de même certaines bases récurrentes et solides : estime de soi, courage, sérénité…

      Ces valeurs peuvent devenir des « carcans », certes, mais il est impossible de vivre en totale suspension, et guider sa vie avec de telles valeurs peut être d’un grand secours. Ceux qui ne sont pas d’accord trouveront d’autres pistes. 🙂

      Merci une fois de plus pour tes remarques que j’apprécie beaucoup. N’hésite pas à intervenir de nouveau à l’avenir.

      Bonne continuation à toi !

  9. Bonjour, merci pour cette discussion que je trouve interessante.
    Je trouve eclairant de chercher nos origines pour guider nos actes en alimentation.
    Notre organisme est-il fait pour manger comme nos ancetres mangeaient ? Oui car il a evolué et s’est adapté au fil du temps pour s’accorder avec la Nature et Sa propre Nature. La question est de savoir qui sommes nous pour vivre jusqu’à 120 ans, en bonne santé et heureux ?
    Que repond la science ?
    Nous sommes sportif
    Nous mangeons cru
    Nous mangeons bio.
    Qu’en pensez vous ?

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